Afin d’appuyer le travail de la police, la ville dispose d’un maillage de plus de 70 caméras sur la voie publique qui sera encore renforcé l’année prochaine dans le Quartier Nord.
Depuis les attentats de Londres et de Madrid, la vidéoprotection s’est étendue à la majorité des grandes villes comme des plus petites. Elle est aujourd’hui présente dans nos rues mais aussi dans les aéroports, les gares, les transports publics…
Ce système permet de surveiller des périmètres restreints comme des zones beaucoup plus étendues. Il est d’autant plus efficace que son existence est clairement indiquée par une signalétique.
Des études ont effectivement montré que la présence de caméras avait un caractère fortement dissuasif, qu’elle contribuait aussi bien à réduire les vols que les agressions, de même qu’elle permet aujourd’hui d’établir, avec une plus grande certitude, la responsabilité de certains actes violents.
Il faut pourtant se souvenir des critiques formulées par certains, aussi bien sur l’utilité réelle de ce système de protection que sur le risque de dérives qualifiées d’anti-démocratiques.
Certains allaient même jusqu’à présenter les caméras comme un danger plus grand que celui qu’elles se proposaient de prévenir.
Dans les faits, la vidéoprotection a toujours été l’objet d’un encadrement réglementaire très fort. Seules les autorités publiques, les mairies notamment, peuvent filmer la voie publique.
Les entreprises et les établissements publics peuvent seulement filmer les abords immédiats de leurs bâtiments et de leurs installations (la façade extérieure par exemple mais pas la rue en tant que telle). Quant aux particuliers, ils ne peuvent filmer que l’intérieur de leur propriété. Ajoutons à cela que le visionnage des images ne peut être opéré que par les personnes spécifiquement et individuellement habilitées (par exemple : les agents du centre de supervision urbain de la commune), formées et sensibilisées aux règles de mise en œuvre d’un système de vidéoprotection.
Les progrès techniques augmentent chaque année un peu plus l’efficacité des systèmes en permettant la détection rapide d’anomalies ou la comptabilisation des passages. Les avancées en termes d’intelligence artificielle sont également très prometteuses face une criminalité qui progresse parfois aussi vite que la technique. Toutes ces améliorations font de la vidéoprotection un outil dynamique au service des forces de polices nationale et municipale.
Ceux qui ne veulent voir dans la vidéoprotection qu’« une atteinte aux libertés individuelles et publiques », « un outil supplémentaire de contrôle social », « une mesure destinée à aseptiser la ville », « un moyen de refouler les “indésirables” de cette ville » font toujours entendre leur voix. Mais ils sont, fort heureusement aujourd’hui, de plus en plus rares à soutenir que la sécurité est avant tout un sentiment et la vidéo essentiellement une menace.
L’expérience nous rappelle au contraire que, loin de contredire la liberté, la sécurité en est une condition essentielle.
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