En cette période préélectorale où les médias s’arrachent toutes les interviews des candidats, il est une élection, cette année, qui n’a pas suscité d’engouement médiatique et qui pourtant ne devrait pas laisser le citoyen insensible. Il s’agit de l’élection du président de l’association des maires de France et des présidents d’intercommunalités.
Cette élection s’est déroulée le 17 novembre dernier lors du 103e congrès de cette institution, présidée depuis 2014 par François Baroin, le maire de Troyes depuis 1995 et ancien ministre de l'Économie, des Finances de Nicolas Sarkozy.
C’est dire l’importance stratégique en politique de cette place convoitée qui, une fois n’est pas coutume, avait 2 prétendants : le maire UDI de Sceaux Macron compatible, Philippe Laurent, et le maire LR de Cannes (06) David Lisnard, soutenu par le président sortant. David Lisnard a donc été élu pour 3 ans avec 62,34% des voix. Mais l’AMF, qu’est-ce que c’est ? Cette association, créée en 1907, réunit plus de 34 000 édiles français. Elle constitue une force de propositions face aux pouvoirs publics en portant les revendications de terrain.
L’ AMF revendique le bon sens d’une gestion saine et équilibrée des communes face à la surenchère normative, à la lourdeur administrative et à l’asphyxie financière imposée par l’État. Elle assure surtout la proximité, d’autant plus nécessaire, avec les citoyens pour leur apporter le service public de proximité alors que l’État tente une recentralisation dont il n’a plus les moyens. D’ailleurs le président Macron espérait bien que son poulain puisse lui apporter le soutien des élus locaux qui lui fait tant défaut et après lequel il court, avant d’annoncer sa candidature à sa propre succession. Ce contrepouvoir à l’hégémonie d’un État centralisateur est porté chaque jour par tous les maires.
Que les membres de l’AMF aient massivement voté pour David Lisnard montre bien à quel point ce contrepouvoir est nécessaire et reste vivace parmi les élus locaux.
David Lisnard, sans clivage politique ni partisan dans une liste de rassemblement, affiche la volonté farouche de “faire entendre la voix des maires”. Il déclare : “Plus que jamais, l’AMF doit porter haut et fort cette voix des villes et des villages de France, à la fois ancrée et moderne, auprès des parlementaires et du pouvoir exécutif.”
Cette ligne de conduite, soutenue par le nouveau président de l’AMF, nous la mettons en application tous les jours à Bois-Colombes en nous efforçant d’apporter une réponse de proximité aux problématiques du quotidien. La crise sanitaire a mis les collectivités locales en première ligne et prouvé le caractère irremplaçable des maires qui connaissent le mieux la réalité du terrain. Il est d’ailleurs regrettable que les élus locaux ne soient pas plus associés aux décisions prises par le Gouvernement. Malgré les contraintes imposées par la pandémie et un contexte financier tendu, à Bois-Colombes comme ailleurs, les maires poursuivent leur soutien indéfectible à la population grâce à l’engagement des centres communaux d’action sociale qui prouvent encore aujourd’hui leur présence et leur implication auprès des personnes les plus fragiles et les plus isolées en garantissant la continuité du service public.
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